Il s'agit d'un article de blog écrit par Jonathan que je vous laisse découvrir ci dessous :
Et je devrais d'ailleurs préciser le titre de l'article, une belle rencontre avec moi-même, comme une "découverte de moi".
Lors de mon passage à Grenoble pour mon boulot, j'ai eu l'opportunité de faire une séance de thérapie psychocorporelle avec Alexandre Balin, situé à Saint-Cassien, près de Voiron. J'ai tout simplement découvert Alexandre par mon frère. Ils sont amis, mon frère m'a, à de nombreuses reprises, parlé des bienfaits de ses séances avec Alexandre, notamment sur la gestion du stress. Alors forcément, dès que l'on parle de bien-être, j'ai eu envie d'en savoir plus et j'ai ainsi pris contact avec Alexandre pour une séance.
Je vais être complètement transparent, étant très cartésien, je suis peu sensible aux médecines alternatives et à certains types de thérapies. Une question d'éducation, une question aussi, surtout je pense, de ne pas vouloir exposer mes émotions (très clairement, le mec que l'on juge insensible et froid à la première rencontre, c'est moi !). Mais, je commence de plus en plus à m'ouvrir à ces univers. L'effet de l'âge peut-être, passé la quarantaine je suis moins dans le jugement, dans le contrôle vis-à-vis des autres. Et puis si des personnes proches, en qui j'ai entièrement confiance, me parlent des bienfaits ressentis, pourquoi finalement m'en priver.
Quand je parle de rencontre avec moi-même, c'est parce que cette séance m'a permis de prendre conscience que de vouloir toujours avoir la maitrise, de son mental, de son corps, n'est peut-être pas si bénéfique que cela. Pour le mental et pour le corps justement. Très clairement depuis que je me suis remis à mon compte, en tant que consultant, je ne prends plus du tout le temps pour moi. Pas de pause. Plus de sport. Vouloir tout faire vite pour gérer le plus de choses possible dans la journée. Le même schéma d'il y a 10 ans se reproduit à peu près, quand j'avais mon entreprise, entièrement focalisé dessus, ce qui m'a mené vers un burn out. Bon, j'étais célibataire à l'époque donc personne pour me dire stop au quotidien. D'ailleurs je pense ne pas avoir pris le temps de digérer ce burn out : alors que j'étais en plein dedans, j'ai repris un autre boulot très rapidement (qui m'a fait du bien mentalement car j'étais à nouveau concentré sur autre chose, mais quid des impacts psychocorporels ?). Et puis il y a aussi les aléas de la vie, le départ (très difficile lié à sa maladie fulgurante) de mon carlin qui m'a énormément affecté (et que je n'ai toujours pas accepté en toute certitude). La complexité avec notre petite Ria qui mine de rien n'est pas évident (c'est plus facile depuis quelques mois mais la première année a été une source d'anxiété très importante). Ce ne sont certes que des chiens, mais pour moi, sans enfant, ce sont bien plus que des chiens.
Alexandre m'a précisément fait comprendre qu'il était nécessaire de relâcher certaines choses. En parlant de se lâcher, j'ai pleuré pendant la séance, oui moi le cartésien insensible. Comme quoi il y avait besoin ! Concrètement Alexandre ne propose pas de séances de bien-être comme on peut en trouver dans un grand nombre d'instituts. Au contraire, Alexandre souhaite avant tout que nous gardions une pleine conscience pendant ses séances et que nous restions à l'écoute de notre corps. Pour en avoir une certaine lecture.
Pour ce faire, Alexandre va s'appuyer sur la Relation d’Aide par le Toucher®, une méthode qui favorise le dénouement de situations de vie problématiques et la résolution des troubles psychosomatiques qu’elles entrainent. L'objectif étant de libérer les tensions et les blocages émotionnels. Il va ainsi utiliser le toucher physique et énergétique associé à des outils de psychothérapie verbale. Typiquement me concernant :
Alexandre à utiliser différentes méthodes par le toucher, à savoir le message californien, le shiatsu et la relaxation coréenne. Je ne connaissais absolument pas le shiatsu, j'ai tout simplement adoré. C'est d'ailleurs en touchant l'un des points qui mène au cœur que j'ai subitement eu une envie de pleurer. Et concernant la relaxation coréenne, que je ne connaissais pas du tout non plus (je n'en avais même jamais entendu parlé), cela m'a forcé à avoir de profondes respirations, limite à me mettre sur mes omoplates pour pouvoir respirer en ouvrant le plus possible le haut de mon corps. Et cela a fait un bien fou.
puis il m'a demandé, pendant toute la séance, de décrire ce que je ressentais (à la fois au niveau du mental et du corps). Un exercice loin d'être facile pour moi, toujours dans la retenue. Mais finalement, parce qu'Alexandre le permet, de part son ton, la manière de toucher le corps et finalement la confiance et la bienveillance qu'il dégage, j'ai rapidement exprimé mes sensations.
Cette séance a duré une heure et elle m'a fait un bien fou. A tel point qu'en sortant de la séance, je n'avais qu'une envie, celle d'aller faire un jogging ! Une sensation bizarre. Prendre soin de moi finalement. Le corps et le mental avaient besoin de mouvements, de se retrouver aussi certainement. Bon, malheureusement j'avais un atelier à animer ...
Habitant Nice, je ne pourrais pas faire d'accompagnement sur plusieurs séances avec Alexandre, je l'aurais bien évidemment fait suite aux sensations ressenties pendant cette séance. Je vais néanmoins essayer de trouver un "clone" d'Alexandre sur Nice. Mais si tu es en Isère, entre Grenoble et Voiron, je ne peux que te conseiller de le rencontrer.
Alors tu me connais, quand quelque chose me touche, j'ai envie d'en savoir plus. Je te propose donc de faire plus connaissance avec Alexandre Balin à travers une petite interview.
Bonjour Alexandre, peux-tu te présenter ?
Bonjour Jonathan, je m'appelle Alexandre Balin, j'ai 42 ans et je vis à Saint Cassien dans l'Isère.
Avant de devenir thérapeute, j'ai travaillé depuis mes 20 ans dans la grande distribution. Avant de changer de voie, j'étais chef de groupe du service négociation d'une grande enseigne de distribution d'articles de sport. J'ai commencé il y a 4 ans une formation en lien avec ma pratique actuelle ; les deux premières années ont été consacrées à l'apprentissage de différentes techniques de toucher, les deux suivantes à l'accompagnement thérapeutique. Lors de la dernière année et afin de pouvoir être certifié, nous avons dû réaliser au moins 3 études de cas. C'est le moment du saut dans le grand bain car les conditions sont celles d'une thérapie normale, seule la tarification étant différente.
Peux-tu nous présenter en quoi consiste la thérapie psychocorporelle ?
Je propose à mes patients de les accompagner à atteindre leurs objectifs en passant par le corps. En effet, ce dernier porte en lui la mémoire de nos vécus, de notre vie intra utérine à aujourd'hui. Certains de ces vécus, traumatisants, sont à l'origine de nos problématiques d'aujourd'hui. Ils sont cristallisés, quelque part, dans le corps. En passant par le corps, je vais aider le patient à se libérer de ses tensions corporelles mais aussi à remonter à la surface ces vécus (et les émotions bloquées en lien) parfois bien enfouis dans l'inconscient. Cela lui permet de prendre conscience de ses mécanismes et de s'en libérer puisqu'ils sont devenus problématiques pour lui.
Prenons l'exemple d'un patient venant pour une douleur dorsale au niveau du plexus solaire et/ou un déficit de confiance en lui. Les deux sont liés car, selon les principes de la médecine traditionnelle chinoise, le siège corporel de la confiance en soi se trouve au niveau du plexus solaire. En travaillant corporellement sur cette zone et en l'aérant par la respiration, un souvenir lointain et peut être oublié remonte à la surface : ce patient, alors qu'il était enfant, s'est vu sévèrement et injustement sermonner par son père devant tout le monde lors d'un repas de famille. Frustré et en colère, cet enfant n'aura pas pu exprimer ses émotions parce qu'il n'en avait pas le droit et qu'il vallait mieux respecter la croyance familiale que "cela ne se fait pas en public de montrer ses émotions". Cet évènement traumatisant est à l'origine de sa perte de confiance. Le patient prend alors conscience de cela mais aussi du fait qu'il a de grandes difficultés à gérer ses émotions, notamment la colère. Le travail suivant va consister à, enfin, exprimer cette émotion bloquée depuis tout ce temps, à rendre la responsabilité à son père, à se libérer de cette croyance devenue limitante "cela ne se fait pas en public de montrer ses émotions" et à déculpabiliser cet enfant qui n'avait rien demandé à personne. Il y a de grandes chances que ce travail rende à ce patient tout ou partie de sa confiance en lui, le libère par la même occasion de ses douleurs de dos et l'aide à mieux gérer l'expression de l'émotion de colère.
Comment en es-tu venu à devenir thérapeute ?
Mon premier rapport au Toucher tel que je le vis aujourd'hui fut énergétique, en lien avec le reiki. Les ressentis que j'ai eu lors d'une "séance de curiosité" m'ont donné envie d'être formé à cette technique. J'ai ensuite souhaité compléter cet apprentissage par des techniques plus concrètes corporellement. Un jour, mon épouse qui cherchait à tomber enceinte et qui revenait d'une séance avec une psychothérapeute m'a ramené le livret de présentation de l'école concernée par cette technique. J'ai alors suivi mon intuition et, deux mois plus tard, je commençais ma formation.
En quoi consiste exactement une séance ? Par exemple, as-tu un moment d’écoute de ton patient pour définir son besoin ? Une séance type est structurée de la façon suivante : un premier moment d'échange pour savoir comment le patient a vécu le laps de temps entre deux RDV (10 minutes environ), un second temps de Toucher dont le contenu diffèrera souvent d'une séance à l'autre (40 minutes environ) et un dernier temps d'intégration de l'état d'après toucher. C'est le moment crucial de la séance, car le corps délivre ce dont la personne a besoin pour aborder différemment et dépasser sa difficulté de vie. J'utilise, lors de ce moment d'intégration, des outils issus de la psychothérapie verbale. Il est important de souligner que le besoin du patient est pris en compte via la définition d'un objectif thérapeutique défini entre le thérapeute et le patient.
As-tu une approche personnelle, particulière ? L'approche corporelle, même si elle n'est pas personnelle puisque largement partagée par d'autres thérapeutes, apporte une alternative crédible et efficace à l'approche plus "mentale" de la psychothérapie verbale. Passer par le corps et par la respiration permet de s'affranchir en partie de l'influence manipulatrice du mental, d'aller chercher un état modifié de conscience et de faciliter ainsi l'entrée en contact avec l'inconscient. Si l'on parle de ma séance, moi qui suis plutôt cartésien et dans la retenue, j'ai réussi à sortir certaines choses, notamment des larmes et des mots. Comme expliques-tu qu'en une seule séance, qui en demanderait d'autres, tu arrives à ce résultat ? Tu peux te remercier de t'être permis de vivre ces moments et de libérer ces émotions. Le thérapeute est simplement un guide, l'investissement du patient est crucial. Même si tu t'observes habituellement comme étant dans la retenue, tu es venu pour vivre pleinement cette expérience et tu t'es autorisé à lâcher prise. Tu as bien fait, car exprimer ces larmes aura certainement permis de libérer à la fois le cœur mais aussi la zone de la gorge.
Source : https://www.lemalefrancais.com/
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